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Le REAI souhaite que Québec favorise l’automatisation manufacturière

septembre 9, 2013
By  Eric Cloutier



Le Regroupement des équipementiers en automatisation industrielle (REAI) demande au gouvernement Marois de mettre en place des mesures pour favoriser l’automatisation manufacturière, en vue de la prochaine politique industrielle du gouvernement du Québec.

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«Le gouvernement doit engager le Québec dans l’automatisation. Ce sont les robots qui permettront aux entreprises manufacturières d’être davantage compétitives, de diminuer leur coût, d’accroître la sécurité de leurs opérations, de créer de nouveaux emplois et de lutter contre la délocalisation de pans entiers de l’industrie à l’étranger. L’avenir du Québec passe par l’automatisation», a déclaré Donald Turcotte, président du REAI, le 6 septembre par voie de communiqué.

 

Selon M. Turcotte, les investissements en immobilisations et en équipements dans le secteur manufacturier au Québec ont chuté de plus de 50% au cours des dix dernières années. Il ajoute que le retard sur l’Ontario et les États-Unis s’avère notable.

 

Le REAI croit que «seul le manque de liquidités explique ce non-investissement» et les trois principaux facteurs qui freinent l’investissement sont : le manque de liquidité; la durée plus longue du retour sur l’investissement associée à une production diversifiée et l’insécurité par rapport aux perspectives économiques.

 

«Le gouvernement québécois n’est pas inactif, affirme monsieur Turcotte. Il existe déjà plusieurs programmes de soutien aux projets d’investissements en équipements de production mais il manque des programmes de mise en marché des produits de d’automatisation. Nous avons recommandé au gouvernement la création d’un programme unifié dans le cadre de la nouvelle Banque de Développement du Québec. Aujourd’hui l’existence de cette banque est mise en cause par certains. Pourtant le besoin existe. En attendant la création de la future banque de développement, Québec doit agir de toute urgence et assumer le leadership dont nous avons tant besoin en matière d’automatisation des entreprises.»

 

Le REAI suggère que soit mis sur pied un programme de prêts sans intérêts et sans garantie pour permettre aux manufacturiers d’investir dans de nouveaux équipements tout en limitant l’impact sur leur fond de roulement. Selon l’organisme, une telle mesure favoriserait une récupération sur une plus longue période tout en sécurisant financièrement les manufacturiers.

 

«Le RÉAI estime qu’un projet pilote de 50 millions de dollars permettrait à lui seul de générer des investissements globaux de plus de 100 millions de dollars en équipements et des centaines emplois  directs chez les équipementiers Québécois tout en permettant de générer une valeur ajoutée considérables pour les manufacturiers. De plus, le rendement net pour le gouvernement sera encore plus important qu’un programme de subvention puisqu’il est permis de croire qu’une grande majorité de ces sommes seront remboursées», font valoir les dirigeants de ce regroupement.

 

«L’automatisation a un impact caché : les économies d’énergie. On automatise généralement pour produire mieux, plus vite et en éliminant les tâches répétitives. Mais il y a une prime à l’automatisation qui est de consommer moins d’énergie en accroissant la prévision des processus industriels et en éliminant les gaspillages à toutes les étapes de la production, depuis le minerai extrait d’une mine jusqu’à la climatisation des espaces de travail en passant par le transport. Créer de la richesse tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre : voilà ce que j’appelle la valeur cachée de l’automatisation», conclut M. Turcotte.

www.reai.ca


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