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Le CTTEI inaugure ses nouveaux laboratoires à Sorel-Tracy

novembre 24, 2015
By  Eric Cloutier


Le CTTÉI loge dorénavant dans l’ancienne mairie de Tracy. (Photo : site Web www.soreltracyregion.net)

Les nouvelles installations du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI) une organisation privée à but non lucratif créée en 1999 à Sorel-Tracy, en Montérégie, ont été inaugurées, le 10 novembre, dans l’ancienne mairie de la défunte ville de Tracy, laquelle se trouve en face du Cégep de Sorel-Tracy.

 

Le CTTÉI a été fondé par cet établissement d’enseignement et par le Centre de recherche en environnement UQAM/Sorel-Tracy pour permettre un meilleur arrimage entre les activités de recherche réalisées dans les locaux du cégep et les besoins de l’industrie.

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Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, a pris part à cette inauguration officielle, le 10 novembre. Le gouvernement du Québec a consenti un montant de plus de 2 millions de dollars pour permettre la réalisation du projet de déménagement.

L’écologie industrielle consiste en une approche multidisciplinaire visant à optimiser l’utilisation des ressources naturelles en recourant à un ensemble d’outils comme l’écoconception, les technologies propres et l’analyse du cycle de vie. Ce principe d’optimisation de ressources naturelles par l’écologie industrielle est ensuite appliqué aux chaînes d’approvisionnement et à la gestion des matières résiduelles et des résidus; qu’il s’agisse par exemple de poussières de bois, de résidus miniers ou de sous-produits de plastique pour que des rejets de toute nature provenant d’entreprises puissent se substituer aux matières premières dont d’autres entreprises ont besoin.

«Ces nouvelles installations confirment le rôle important du Centre de transfert technologique en écologie industrielle de Sorel-Tracy dans la recherche sur les matières résiduelles industrielles. Les recherches effectuées contribuent au rayonnement du Québec à l’international», a déclaré le ministre Daoust.

«Les centres collégiaux de transfert de technologie représentent des maillons essentiels de la chaîne d’innovation québécoise. Ils agissent comme de véritables leviers pour créer des liens entre le milieu de la recherche et celui des entreprises. Investir dans leurs infrastructures ouvre la voie à la création d’emplois de qualité dans des secteurs hautement compétitifs», a-t-il renchéri.

«La proximité avec le Collège permet de maximiser l’utilisation des équipements communs et vient faciliter la participation des étudiants et des professeurs aux projets du CTTÉI», a souligné, de son côté, la présidente du CTTEI, Dominique Beaudry.

«Les nouveaux laboratoires ainsi que les installations de banc d’essai sont désormais mieux équipés pour répondre aux demandes de nos entreprises clientes en termes de caractérisation des matières résiduelles de développement de produits et de solutions innovantes de mise en valeur des résidus. Afin de demeurer à l’affût des derniers développements en technologies propres, le CTTÉI a acquis deux équipements laboratoire dont nous sommes particulièrement fiers : un équipement utilisant les fluides supercritiques et un équipement d’oxydation en voie humide. Il semble que notre centre soit le seul à posséder ce dernier équipement au Canada, ce qui nous amène beaucoup d’intérêt des industries intéressées par la chimie verte et ouvre de nombreuses perspectives nouvelles dans le secteur de l’environnement au Québec», a ajouté, pour sa part, Hélène Gignac, directrice générale du CTTÉI.

En octobre 2009, le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI), en collaboration avec le Technocentre en écologie industrielle et le Cégep de Sorel-Tracy, organisait sa 3e Conférence internationale en écologie industrielle dans cette ville : un événement ponctuel auquel avait alors assisté l’auteur de ces lignes. Les deux premières conférences avaient auparavant été tenues en 1998 et 2004. Au moment d’écrire ces lignes, une quatrième présentation de l’événement n’a pas encore été annoncée.

Cependant, en mars 2010, la région de Sorel-Tracy lançait officiellement son projet de symbiose industrielle. Ce concept consiste en un réseau d’entreprises et de collectivités maillées par des échanges de matières (résidus de production), d’eau ou d’énergie formant des synergies. Le cas le plus célèbre de symbiose industrielle demeure celui de Kalundborg au Danemark.

Au Québec, le premier projet de symbiose industrielle fut celui de Bécancour en 2008. Dans les faits toutefois, celui de Sorel-Tracy existait déjà – de façon informelle – plus de 20 ans avant son dévoilement officiel de 2010.

«Dans le rapport d’évaluation du centre pour les années 2010 à 2015, déposé en juin dernier, le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Québec fait état de la qualité des interventions du centre et de sa pertinence en termes d’innovation tant auprès des entreprises qu’auprès des étudiants et du personnel du collège afin de stimuler la recherche dans le milieu collégial. Dans le contexte de déploiement de l’économie circulaire, l’écologie industrielle prend tout son sens avec des exemples concrets d’application dans les entreprises», indique le CTTEI, dans un communiqué émis le 10 novembre.

«Pour réaliser ses projets, le CTTÉI peut compter sur une équipe multidisciplinaire composée d’ingénieurs, de chimistes et de techniciens, et quelque cinq étudiants universitaires et collégiaux participent à ses travaux annuellement.  Il est l’un des partenaires majeurs de la Technopole en écologie industrielle de Sorel-Tracy qui vise à positionner la région dans le domaine de la mise en valeur des matières résiduelles, du développement de produits à partir de résidus et des technologies propres», fait encore valoir l’organisme. 

www.cttei.qc.ca


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