Génie de Conception

Aérospatiale En Vedette Nouvelles générales
La SSC est opérationnelle

De nombreuse expériences y seront conduites.

novembre 11, 2022
par Pierre Deschamps


(Photo credit: CMS)

Depuis peu, la station spatiale chinoise (SSC) Tiangong est opérationnelle. Voici les principales étapes qui ont conduit à la mise en orbite de cet ensemble à même de concurrencer la Station spatiale internationale (SSI), dont les principaux partenaires sont, aux côtés des États-Unis,   la Russie, l’Europe, le Japon et le Canada

En avril 201, Tianhe, le premier des trois éléments de la future station spatiale chinoise Tiangong (Palais céleste, en français), était placé en orbite. Lancé depuis la base de Wenchang, située dans une province du sud de la République populaire de Chine, ce module allait dans les mois qui suivirent être rejoint par d’autres éléments pour former un ensemble assez impressionnant, comme le montre la photo qui coiffe cet article.

Ce module, qui allait s’avérer être le plus gros engin spatial jamais construit par la Chine, était destiné à loger le centre de gestion et de contrôle de la future station. D’une longueur de 16,6 mètres et d’un diamètre de 4 mètres, pour une masse de 22,5 tonnes, trois vaisseaux spatiaux pourront s’y amarrer à la fois.

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Une fois tous les modules en place, l’ensemble constituera la troisième station spatiale chinoise, les deux prototypes Tiangong 1 et Tiangong 2 ayant brièvement accueilli des équipage en 2011 et 2016 respectivement. Il est prévu que cette station évoluera à une altitude variant entre 340 et 450 km de la Terre, alors que la Station spatiale internationale (SSI) campe dans le ciel à une altitude de 408 km.

Depuis la fin octobre 2022, la station est complète et se compose, outre le module Tianhe, des modules d’expérimentation Mengtian et Wentian (18 mètres de long et de 23 tonnes chacun), ainsi que du vaisseau de ravitaillement Tianzhou et du vaisseau de transport d’équipage Shenzhou. La durée de vie de la SSC est estimée entre dix à quinze ans.

Sa conception permet qu’une équipage de trois personne y loge. Depuis juin dernier, y vivent trois taïkonautes – un mot chinois qui est l’équivalent des appellations synonymes suivantes : astronaute (issue de l’américain), cosmonaute (issue du russe) et spationaute (issue du français). L’équipage actuel à bord de cette station se compose de deux hommes et d’une femme. La durée de vie de la SSC est estimée entre dix à quinze ans.

Comme le rapportait récemment le site “Siècle digital”, les ambitions de la Chine « dans le spatial sont immenses. Le pays prévoit d’envoyer des humains sur la Lune et même jusqu’à Mars avant les États-Unis, il progresse également dans le secteur du tourisme spatial.

Mais malgré de nombreuses avancées, il reste encore controversé car il est géré par l’aile militaire du parti communiste au pouvoir. Par ailleurs, la Chine fait l’objet de nombreuses plaintes car elle laisse s’écraser des étages de fusée sur Terre de manière incontrôlée ».

Rappelons que c’est en partie le refus des États-Unis de permettre en 2018 à la Chine d’utiliser la Station spatiale internationale pour y conduire des expérimentations qui est à l’origine de la décision de la Chine de se doter de sa propre station spatiale. Soulignons par ailleurs qu’en 2021 la Chine a lancé dans l’espace plus de fusées que les États-Unis et SpaceX.

En outre, selon le site “20 minutes”, « le géant asiatique investit depuis plusieurs décennies des milliards d’euros dans son programme spatial, ce qui lui a permis de combler l’essentiel de son retard face aux Américains et aux Russes. Pékin prévoit d’envoyer des hommes sur la Lune à l’horizon 2030 ».

Au dire de ce site: « Même si la Chine ne prévoit pas de coopération internationale pour sa station, Pékin a assuré être ouvert à une collaboration étrangère ». Si bien que, pour l’instant, il est prévu que les taïkonautes à bord de la station chinoise réalisent, pour le compte de leur pays ou pour celui de pays tiers, des expériences de toutes sortes dans cinq domaines différents. Soit, selon le site “Futura” : « l’astronomie, la physique des fluides, la biologie, l’étude de la Terre et l’ingénierie spatiale. Ces expériences ont été sélectionnées par la Chine de concert avec le bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA ».

Pour ne nommer que les expérimentation en matière d’astronomie, précisons comme le fait le site “Futura” que : « L’objectif est de mesurer la polarisation des rayons gamma, les ondes électromagnétiques les plus énergétiques du spectre, pour tenter de mieux comprendre l’origine des mystérieux sursauts gamma, ces bouffées d’énergies colossales qui surgissent dans le cosmos ».
https://www.cite-espace.com/
https://www.20minutes.fr/
https://www.futura-sciences.com/


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