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Une technologie canadienne équipe l’observatoire spatial japonais ASTRO-H
mars 7, 2016
By
Eric Cloutier

Un système de mesure au laser canadien, le Système canadien de métrologie du satellite ASTRO-H (CAMS), fourni par l’Agence spatiale canadienne (ASC), a été installé à bord de l’ASTRO-H, un observatoire spatial japonais lancé avec succès dans la nuit du 17 février.
Expédié dans l’espace depuis le Centre spatial Tanegashima à 00h45, heure normale du Pacifique (3h45, heure normale de l’Est), l’ASTRO-H «a pour mission d’explorer des phénomènes mystérieux de l’Univers à un niveau de détail sans précédent», peut-on lire dans un communiqué émis par l’ASC.
«La contribution de l’ASC à CAMS permettra à trois Canadiens de faire partie de l’équipe scientifique de la mission. Ils auront un accès privilégié à l’observatoire spatial pour examiner des trous noirs, des supernovas et des amas de galaxies. Ils étudieront également la formation de galaxies comme notre Voie lactée et le comportement de la matière dans des conditions extrêmes», renchérit l’Agence spatiale canadienne.
Celle-ci investira une somme estimée à 10 millions de dollars (taxes comprises) sur sept ans dans la mission ASTRO-H. Ce montant comprend les contrats octroyés à l’industrie et le soutien à l’équipe scientifique.
Les trois personnes formant cette équipe sont les professeurs Luigi Gallo, de l’Université Saint Mary’s, à Halifax, Brian McNamara, de l’Université de Waterloo, et Samar Safi-Harb, de l’Université du Manitoba, ainsi que leurs chercheurs et étudiants respectifs. M. Gallo dirige l’équipe scientifique canadienne.
Le CAMS consiste en une technologie optique de précision conçue, fabriquée, assemblée et mise à l’essai par l’entreprise Neptec Design Group Ltd., le tout à l’intérieur d’une période d’à peine quatre années. Ce système «permet de faire l’étalonnage des mesures prises avec le télescope aux rayons X durs de l’observatoire, ce qui améliore considérablement la qualité des images» explique l’ASC.
«Le CAMS est constitué d’un laser et d’un détecteur fixés à une extrémité de l’engin spatial, et d’un miroir cubique situé à l’extrémité opposée, sur un mât extensible, à 12 m de distance. Le mât a tendance à se plier et à se tordre en raison des variations de température extrêmes dans l’espace. Le CAMS mesurera les distorsions du mât avec une précision équivalente à l’épaisseur de deux cheveux humains», renchérit-elle.
L’équipe scientifique canadienne pourra accéder aux données exclusives durant la première année d’exploitation de l’observatoire. Par la suite, ce sont tous les membres du milieu canadien de l’astronomie qui pourront proposer des idées en vue d’autres études spatiales.
«Le CAMS illustre parfaitement l’effet positif d’un investissement stratégique de l’Agence spatiale canadienne dans une technologie canadienne sur les ventes à l’exportation et sur la création d’emplois à valeur ajoutée au Canada. Grâce à ce projet, le Canada est à la fine pointe des applications spatiales des capteurs optiques», a souligné Paul Nephin, président-directeur général de Neptec Design Group Ltd.
www.asc-csa.gc.ca
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