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La robotique collaborative contribuera à l’avenir de l’Industrie européenne

février 17, 2017
par GC Staff



L’Istituto Italiano di Tecnologia (IIT), installé à Gênes, en Italie, a tout récemment lancé le projet ANDY (pour Advancing anticipatory behaviors in dyadic human-robot collaboration ) consacré à la robotique collaborative pour contribuer à l’avenir de l’Industrie 4.0 européenne. Le projet sera cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme H2020 à hauteur de quatre millions d’euros (5,6 millions de dollars) au cours des quatre prochaines années. L’Inria (Institut national de recherche dédié au numérique, de France), apportera sa contribution à ce projet notamment au travers de projets de recherche sur la collaboration humain-robot. Il impliquera des instituts de recherche et des entreprises internationales en Italie, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et en Slovénie.

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Ce projet vise à améliorer la capacité des robots à coopérer avec les êtres humains dans des environnements industriels et domestiques, en interprétant les demandes physiques et en réduisant les risques de blessures. Le projet définira les robots « collaboratifs », c’est-à-dire des systèmes robotiques capables de s’adapter à différents environnements (des PME aux grandes entreprises et aux environnements domestiques), en concentrant leurs activités sur l’interprétation des mouvements de l’opérateur humain. Cette aptitude permettra aux robots de faciliter le travail des humains par leur soutien lors d’actions complexes et leur assistance dans la réalisation de gestes techniques ou répétitifs d’une manière plus ergonomique, réduisant ainsi le risque d’accidents muscolo-squelettiques.


Ces compétences seront transmises à trois types de robots : les robots collaboratifs, des robots industriels homologués pour travailler en collaboration étroite avec des êtres humains ; les exosquelettes capables de soutenir et de guider le corps des personnes dans leur travail ; et les robots « compagnons », des humanoïdes avancés qui réaliseront des tâches appropriées à la condition physique de l’être humain, et anticiperont également ses actions.

Le projet se déroulera en trois étapes. La première vise à l’utilisation par l’opérateur humain d’une veste munie de capteurs qui mesure les mouvements en les traduisant en données exploitables par les robots afin qu’ils interviennent pour des tâches spécifiques. Ces données permettront aux robots collaboratifs industriels d’interagir avec les êtres humains en optimisant l’ergonomie, en minimisant le stress musculo-squelettique et en réduisant les risques de blessures.

La seconde étape consistera à incorporer dans un robot exosquelette des capteurs compacts. Ils permettront d’aider le robot à corriger, adapter et améliorer les mouvements humains en identifiant la posture corporelle la plus confortable. Les exosquelettes pourront aussi être utilisés pour la rééducation.

 

Enfin, la troisième étape, la plus avancée, consistera à donner aux robots cognitifs la capacité d’anticiper le comportement humain, de façon que les robots humanoïdes puissent devenir des robots « compagnons » adaptés à la vie quotidienne, capables d’avoir une vitesse de réaction élevée et d’agir dans des environnements changeants. Ces robots pourront être utilisés pour aider les personnes âgées dans leurs tâches quotidiennes.    


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