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Une valve imprimée en 3D

mars 19, 2018
par GC Staff



Des médecins du Wexner Medical Center, de l’Université d’Ohio, ont imprimé en 3D une valve aortique avec des matériaux flexibles à partir des données d’une tomodensitométrie. Ces modèles d’aorte imprimés en 3D pourraient être testés dans des simulateurs cardiaques afin de déterminer le meilleur traitement pour un patient.

 

 

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Les médecins en question ont eu recours aux technologies 3D afin de procéder à un remplacement de la valve aortique. Un tel remplacement est nécessaire en cas de sténose aortique, c’est-à-dire de rétrécissement de l’ouverture de la valve. Le ventricule gauche ne peut alors pas pomper suffisamment de sang dans l’aorte. Pour remplacer cette valve, deux solutions s’offrent aux chirurgiens : une chirurgie à cœur ouvert qui nécessite l’ouverture du thorax ou l’introduction d’une valve transcathéter dans la valve défectueuse et ce, via un cathéter glissé dans la jambe. 

 

L’impression 3D a aidé les médecins à choisir l’option la plus adaptée au patient. Ils ont d’abord obtenu une image 3D de l’aorte du patient grâce à un tomodensitomètre avant d’imprimer en 3D une réplique de celle-ci à partir d’un filament flexible. Cette valve aortique imprimée en 3D peut ensuite être adaptée à un simulateur cardiaque afin de savoir comment le patient pourrait réagir à une nouvelle valve aortique.

 

« Pour la plupart des patients, les valves transcathéter marchent parfaitement, souligne le cardiologue Scott Lilly du Wexner Medical Center. Cependant, dans certains cas, l’anatomie du patient peut créer des considérations supplémentaires. Par exemple, le patient peut avoir des nodules calcifiés sur les feuillets valvulaires, ou des artères coronaires situées à proximité de la valve. La capacité de reconstruire les zones où la valve va se reposer constitue un véritable enjeu ».

 

Les modèles imprimés en 3D auraient été placés dans le simulateur cardiaque et pompés avec du faux sang entièrement transparent. Grâce à ce simulateur, l’équipe médicale a pu utiliser un laser et une caméra haute vitesse pour mesurer la vitesse du flux sanguin avec et sans la valve de remplacement.

 

« Nous pouvons modéliser différentes positions et différents types de valves pour mieux comprendre les problèmes qui pourraient survenir comme les fuites, la coagulation ou l’obstruction coronarienne, explique le chirurgien Lakshmi Prasad Dasi, professeur agrégé d’ingénierie biomédicale à l’Université d’Ohio. Nous pouvons aussi observer comment les différentes valves non seulement soulagent la sténose, mais aussi minimisent la probabilité de formation de caillots sanguins sur la valve, ce qui est l’objectif du traitement ».

https://wexnermedical.osu.edu/


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