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Selon le Conference Board, l’industrie aérospatiale canadienne serait vulnérable à la renégociation de l’ALENA
juillet 14, 2017
par GC Staff

D’après la dernière note de conjoncture de Conference Board du Canada publiée début juillet, bien que l’industrie aérospatiale canadienne ait encore un carnet de commandes bien rempli, l’imminente renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pourrait avoir d’importantes répercussions sur sa chaîne d’approvisionnement.
« L’industrie aérospatiale canadienne est hautement intégrée et tributaire des échanges commerciaux, en particulier avec les États-Unis. À mesure que le processus de renégociation de l’ALENA progressera, il sera essentiel que l’industrie garde ces circuits commerciaux ouverts afin de réduire les perturbations de sa chaîne d’approvisionnement, a indiqué Carlos A. Murillo, économiste au Conference Board du Canada. »
Selon les auteurs de cette note, « les États-Unis sont le plus important partenaire commercial de l’industrie aérospatiale canadienne. Environ 40 % de la demande intérieure en produits aérospatiaux est satisfaite par les importations en provenance des États-Unis, et près de la moitié des produits aérospatiaux de fabrication canadienne est exportée vers ce pays. Étant donné la montée des velléités de protectionnisme commercial aux États-Unis, l’industrie aérospatiale canadienne devra diversifier tant ses fournisseurs que ses clients.
Cela dit, « l’industrie aérospatiale canadienne devrait pouvoir compter sur de solides facteurs de croissance à l’échelle internationale au cours des prochaines années. Elle dispose d’un carnet de commandes de près de 50 G$, soit environ 30 mois de travail au rythme de production actuel. D’autre part, l’économie mondiale s’améliore et les profits du secteur du transport aérien mondial restent à des niveaux historiquement élevés, ce qui devrait soutenir les investissements dans les nouveaux aéronefs. »
Les bénéfices de l’industrie avant impôts ont atteint un total d’environ 2 G$ en 2016 – le niveau le plus élevé jamais enregistré. Ils devraient chuter de plus de 12 % cette année, étant donné que l’augmentation des coûts, essentiellement due à une escalade des coûts dans la chaîne d’approvisionnement, devrait être supérieure à l’augmentation des revenus.
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