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Recyclage des matériaux composites : deuxième étape
septembre 17, 2009
par Chantale Tremblay
Il y a quelques années, un conflit opposait le gouvernement et les mouleurs concernant les poussières et les résidus de matières composites vidangés. Il y avait divergence d’opinion concernant les matières plastiques et les matières dangereuses. Piqués à vifs, les mouleurs, représentés par le Regroupement des Industries du Composites du Québec (RICQ), reportaient le problème d’une réunion à l’autre.
Après plusieurs échanges et débats gouvernementaux, le RICQ finit par
prouver que les retailles et la poussière de composites entraient dans
les matières plastiques mais, ne s’arrêtant pas là , une décision fût
alors prise : les rebuts de matières composites devaient dorénavant
être recyclables.
En collaboration avec le Centre de développement des composites du
Québec (CDCQ) de Saint-Jérôme, des fonds furent libérés pour démarrer
les recherches. Le RICQ a toujours eu pour mission d’aider ses membres
sur leurs problèmes environnementaux et la santé et sécurité au travail
(SST). Un verdict unanime pour les entrepreneurs et leurs consciences
écologiques.
Le problème; réduire en poussière les détritus de composites et les
rajouter aux résines avait comme résultats que de doubler la quantité
de catalyseur, donc, augmentait la rapidité de gel des résines, ne
laissant que peu de temps de travail et, de ce fait même, affaiblissant
les pièces en question. Utilisés lors de la fabrication de pièces en
fibres de verre, ces catalyseurs sont utilisés pour lier la résine et
les fibres ensembles. Malgré les pièces réduites en poussière, ces
liants demeuraient actifs, donc inutilisables. Après de multiples
essais, un nouveau procédé de neutralisation des catalyseurs voit le
jour. Ce procédé neutralise ces catalyseurs et fait en sorte que les
poussières peuvent être réintroduites en tant que « charges » dans les
nouvelles résines… donc recyclées !
La première étape du développement du projet « Recyclage des matériaux
composites » par le RICQ et le CDCQ étant franchi et en instance de
brevet, la deuxième étape « l’insertion en milieu industriel » suivra.
La propriété intellectuelle de cette mission appartient aux membres du
RICQ ayant démarré ce mandat.
En attente d’approbation de fonds gouvernementaux, certaines
entreprises soucieuses de l’environnement et dont nous ne pouvons pas
nommer les noms, poursuivent cette aventure. Ces entreprises
innovatrices et avant-gardistes poursuivent leurs démarches,
convaincues que le recyclage d’aujourd’hui est pour les générations de
demain. Bravo à vous tous !
Chantale Tremblay est responsable du Développement des affaires de
l’entreprise Techno Dem. On peut la joindre par courriel à
chantale.tremblay@techno-dem.com
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