Génie de Conception

Automatisation En Vedette
L’omniprésence de l’IA

Des progrès notables dans plusieurs domaines.

octobre 17, 2022
par Pierre Deschamps


(Photo credit : Cornell University)

L’intelligence artificielle (IA) prend de plus en plus les allures de la saveur du mois tant on la retrouve présente ou mentionnée dans nombre de secteurs d’activités. On pourrait presque être amené à penser que, sans elle, notre avenir serait bien terne ; alors qu’avec elle, il pourrait tout aussi bien être fort inquiétant, si l’on en croit ceux qui avance qu’elle pourrait ainsi nous dominer complètement, faisant de nous, les humains, ses marionnettes.

C’est toujours un peu ainsi avec de grandes innovations technologiques : on espère tant et on s’inquiète à tord ou à raison des conséquences. Le temps nous dira qui – des optimistes et des pessimistes – verra l’avenir prendre une direction ou une autre. Entre temps, voyons ce que l’intelligence artificielle donne déjà à voir dans certains domaines

Des algorithmes sportifs
Des algorithmes pour systèmes et commandes intelligents développés dans un laboratoire de l’Université Cornell peuvent prédire les actions des joueurs de volley-ball dans le jeu avec une précision de plus de 80 %. Depuis cette prouesse, le laboratoire collabore avec une équipe de hockey pour tester le tout dans d’autres domaines.

Advertisement

Ces algorithmes sont uniques en ce sens qu’ils adoptent une approche holistique de l’anticipation de l’action, combinant des données visuelles – par exemple, l’emplacement d’un athlète sur le terrain – avec des informations plus implicites, comme le rôle spécifique d’un athlète dans l’équipe.

Les chercheurs de Cornell ont mis au point des algorithmes pour déduire des variables cachées de la même manière que les humains acquièrent leurs connaissances sportives – en regardant des matchs. Les algorithmes ont utilisé l’apprentissage automatique pour extraire des données de vidéos de matchs de volley-ball, puis ont utilisé ces données pour aider à faire des prédictions lors de la présentation d’un nouvel ensemble de jeux.

Pour marcher et courir
À l’Université de Californie à San Diego, des chercheurs ont développé un nouveau système d’algorithmes qui permet aux robots à quatre pattes de marcher et de courir sur des terrains difficiles, tout en évitant les obstacles statiques et mobiles.

Lors des tests, le système a guidé un robot pour manœuvrer de manière autonome et rapide sur des surfaces sablonneuses, du gravier, de l’herbe et des collines de terre cahoteuses couvertes de branches et de feuilles mortes sans heurter des poteaux, des arbres, des arbustes, des rochers, des bancs ou des personnes. Le robot a également navigué dans un espace de bureau occupé sans heurter des boîtes, des bureaux ou des chaises.

Le système offre à un robot à pattes plus de polyvalence en raison de la manière dont il combine le sens de la vue du robot avec une autre modalité de détection appelée proprioception, qui implique le sens du mouvement, la direction, la vitesse, l’emplacement et le toucher du robot – dans ce cas, la sensation du sol sous ses pieds.

Un procédé d’extrusion
À l’Université du Minnesota Twin Cities, des scientifiques et des ingénieurs ont mis au point un procédé d’extrusion inspiré des plantes, le premier du genre, qui favorise la croissance de matériaux synthétiques. La nouvelle approche permettra aux chercheurs de construire de meilleurs robots souples capables de naviguer dans des endroits difficiles d’accès, des terrains compliqués et potentiellement des zones du corps humain.

La robotique douce est un domaine émergent où les robots sont faits de matériaux souples et pliables par opposition à des matériaux rigides. Les robots à croissance molle peuvent créer de nouveaux matériaux et « grandir » au fur et à mesure qu’ils se déplacent. Ces machines pourraient être utilisées pour des opérations dans des zones reculées où les humains ne peuvent pas aller, comme l’inspection ou l’installation de tubes souterrains ou la navigation à l’intérieur du corps humain pour des applications biomédicales.

Des circuits non électroniques
Des chercheurs en robotique, des ingénieurs et des spécialistes des matériaux de l’Université Rice et de l’Université Harvard ont montré qu’il est possible de fabriquer des circuits programmables non électroniques qui contrôlent les actions de robots mous en traitant des informations codées dans des rafales d’air comprimé.

Leurs travaux les ont conduits à réaliser un système de contrôle robotique doux principalement à partir de matériaux de tous les jours. Malgré sa simplicité, des expériences ont montré que les portes logiques pneumatiques du système pouvaient être configurées pour effectuer des opérations appelées fonctions booléennes.

Ils ont créé deux composants, un actionneur en forme de piston qui traduit la pression de l’air en force mécanique et une vanne qui peut être commutée entre deux états : marche et arrêt. Les composants étaient fabriqués à partir de pièces comprenant des pailles en plastique, des tubes en plastique flexibles, des élastiques, du papier parchemin et des feuilles de polyuréthane thermoplastique qui pouvaient être collées avec une presse à chaud de bureau ou un fer chaud.

Lors de tests, il s’est avéré que les circuits pouvaient être utilisés pour contrôler un robot souple en forme de main, un coussin pneumatique et un robot de la taille d’une boîte à chaussures capable de parcourir un nombre préprogrammé de pas, de récupérer un objet et de revenir à son emplacement de départ.
https://www.cornell.edu/
https://ucsd.edu/
https://twin-cities.umn.edu/
https://www.rice.edu/


Print this page

Advertisement

Stories continue below