Génie de Conception

Aérospatiale Nouvelles
Le vent mesuré au laser

février 20, 2018
par GC Staff



Le 12 février dernier, l’Agence spatiale européenne (Esa) a annoncé qu’Aeolus (dieu du vent dans la mythologie grecque), le satellite européen d’observation des vents de 1,4 tonne, avait quitté le centre spatial de Liège (Belgique) pour le centre Intespace de Toulouse où il sera soumis à une dernière série de tests. Après quoi, il sera expédié en Guyane pour être mis sur orbite à une altitude de 320 km. Dès lors, il pourra fournir des profils des vents entre 0 km et 30 km d’altitude sur l’ensemble du globe.

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Les mesures qu’il effectuera sont fondées sur une approche toute nouvelle qui n’implique pas le suivi des mouvements des nuages ou l’observation de la rugosité de la surface de la mer. Elles seront plutôt effectuées par technologie laser grâce à un instrument unique embarqué à bord du satellite : Aladin (pour Atmospheric LAser Doppler INstrument). Rappelons que la construction d’Aeolus et de son instrument Aladin a été réalisée par Airbus Defence & Space (autrefois EADS Astrium Satellites).

Aladin est un instrument de type Lidar-Doppler qui comporte un laser de forte puissance qui émet des impulsions lumineuses dans l’ultraviolet proche (335 nm). Réfléchie par les molécules, les aérosols et les particules nuageuses de l’atmosphère, la lumière sera réceptionnée en retour par un télescope de 1,5 m de diamètre et analysée par des capteurs très sensibles.

Plus précisément, ces capteurs mesureront des variations de longueur d’onde de la lumière diffusée dues au mouvement des particules emportées par le vent. Les cartes dynamiques en 3D des vents terrestres qui en résulteront amélioreront les prévisions météorologiques, notamment dans la zone intertropicale et l’hémisphère sud où les stations terrestres sont moins nombreuses.

Sélectionné en 1999 comme l’une des deux missions phares du programme Living Planet, de l’Agence spatiale européenne, le programme de développement d’Aeolus a largement profité des compétences du Centre national d’études spatiales (CNES), de France, qui va soutenir les phases de calibration/validation et d’exploitation (tests d’assimilation dans les modèles météorologiques opérationnels entre autres) qui se dérouleront en 2018.

https://cnes.fr


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