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Installation d’un laboratoire français en micro et nanotechnologies à l’Université de Sherbrooke

juin 27, 2011
By  Rob Colman


PARIS, France, le 27 juin 2011 — Le Centre national de recherche scientifique de France (CNRS) installera un nouveau laboratoire de recherche en micro et nanotechnologies à l’Université de Sherbrooke.  C’est le fruit d’une étroite collaboration de plusieurs années entre des chercheurs de l’UdeS et leurs homologues français au sein du Laboratoire International Associé en Nanotechnologies et Nanosystèmes (LIA-LN2) créé en juillet 2008. Le nouveau laboratoire, qui consistera en une Unité mixte internationale (UMI-LN2), a été lancé au siège du CNRS à Paris par le Directeur général-délégué à la Science, Joël Bertrand, représentant son président, Alain Fuchs, en présence de la ministre des Relations internationales du Québec, Monique Gagnon-Tremblay et de la rectrice de l’Université de Sherbrooke, Luce Samoisette, et de François Decoster, conseiller diplomatique de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse.

« En régime de croisière, l’UMI-LN2 comportera une équipe permanente d’environ 45 personnes. Ce laboratoire sera un véritable trait d’union entre l’Europe et l’Amérique du Nord en micro et nanotechnologies et s’appuiera sur une étroite synergie entre les chercheurs français et québécois dans ce secteur hautement stratégique de la recherche » a expliqué Luce Samoisette.  Joël Bertrand a pour sa part mentionné : « Il s’agit de la deuxième UMI au Québec mais c’est la première qui dispose de « sites miroirs »  en France tels que l’Institut des nanotechnologies de Lyon (CNRS/INSA Lyon/Université Claude Bernard/Ecole centrale de Lyon/CPE Lyon), le laboratoire des technologies de la microélectronique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier/CEA) et les laboratoires du réseau Renatech ».

« Ce projet liant le CNRS et l’Université de Sherbrooke révèle toute l’importance de soutenir la coopération et les échanges interuniversitaires et interentreprises entre la France et le Québec. En tant que ministre des Relations internationales et ministre responsable de la région de l’Estrie, je suis fière aujourd’hui d’être témoin une fois de plus du rayonnement international de l’expertise de l’Université de Sherbrooke. Cet exemple à lui seul témoigne d’une façon éloquente de l’accroissement de nos liens avec la France », a ajouté Monique Gagnon-Tremblay.

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Le LIA-LN2 s’est développé de manière exceptionnelle et a permis de lancer des projets d’envergure internationale tels que SEDIMOS, mené en partenariat avec ST Microelectronics et avec IBM au Canada, pour la mise sous boitier. S’appuyant sur une percée technologique récente réalisée à l’Université de Sherbrooke, ce projet a notamment pour objectif de réduire de façon spectaculaire la consommation d’énergie des puces que l’on retrouve dans tous les ordinateurs, les consoles de jeux et dans une multitude de produits électroniques de consommation courante. En améliorant ainsi leur efficacité, il sera possible de créer de nouvelles générations de produits performants et ultrarapides comme des ordinateurs qui se mettent en marche instantanément ou qui conservent leurs données intactes lors de pannes de courant.

Résolument engagée dans l’innovation ouverte, l’Université de Sherbrooke a mis en place une très importante filière en micro et nanotechnologies qui compte des équipes de chercheurs reconnues internationalement et des installations de laboratoire à la fine pointe technologique. Avec le soutien financier du gouvernement du Québec ainsi que du gouvernement du Canada, l’UdeS construit actuellement deux infrastructures uniques au Canada qui constituent des atouts clés dans le partenariat de l’UdeS avec le CNRS pour le projet d’UMI-LN2. Il s’agit du Centre de collaboration MiQro innovation (C2MI), créé en partenariat avec IBM et Teledyne DALSA, ainsi que de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT). L’Université de Sherbrooke relève ainsi les défis de la recherche au XXIe siècle qui met les chercheurs universitaires en interaction directe avec les entreprises de même qu’en lien avec les réseaux internationaux de chercheurs chevronnés les plus dynamiques.

« Les principaux secteurs de la programmation scientifique de l’UMI-LN2 sont déjà en lien avec nos partenaires industriels, explique la rectrice Samoisette. Nos scientifiques travailleront, par exemple, sur des biopuces capables de faire instantanément des diagnostics et qui permettront le développement d’une médecine vraiment personnalisée. D’autres se pencheront sur l’encapsulation (packaging) de puces en 3D dont la connectivité et les matériaux constituants représentent actuellement un défi majeur pour les entreprises partout dans le monde. » Le réseau des collaborations scientifiques et industrielles se met en place à grande vitesse. De plus, les projets qui seront développés au sein de l’UMI-LN2 seront aussi en interaction avec le tissu industriel canadien et européen. Les collaborations qui naîtront s’insèreront également dans tout le grand corridor de la microélectronique du nord-est de l’Amérique et transformeront certainement le paysage économique régional où des milliers d’emplois industriels sont déjà concentrés.

La contribution de l’Université de Sherbrooke à l’UMI-LN2, au-delà des sites au 3IT et au C2MI, comprend l’octroi de ressources financières pour le fonctionnement de base du laboratoire. De plus, plusieurs recrutements de professeurs à la Faculté de génie de l’UdeS, notamment aux départements de génie mécanique et de génie électrique et informatique, sont désormais faits en fonction des besoins complémentaires de l’UMI-LN2, du 3IT et du C2MI.

Au fil des échanges, l’idée a germé de créer une UMI à double site, au Québec et en France.  La direction du CNRS a retenu cette nouvelle façon de faire. C’est une grande nouvelle pour l’Université de Sherbrooke qui peut ainsi avoir un pied-à-terre en région Rhône-Alpes, avec les partenaires fondateurs du LIA, et sur tout le territoire national en liaison avec l’ensemble du réseau Renatech. Des collaborations sont déjà établies avec des institutions québécoises, notamment avec l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et l’Université McGill. Des discussions sont aussi entamées avec plusieurs autres grandes universités canadiennes.

Composé des plus grands laboratoires CNRS en micro et nanotechnologies en France, Renatech représente les plus grandes centrales de recherche dans ce domaine réparties sur l’ensemble du territoire français en lien avec les différents acteurs économiques régionaux, à Toulouse (LAAS), Paris (IEF/LPN), Grenoble (FMNT), Besançon (FEMTO-ST) et Lille (IEMN). Doté d’un budget annuel de 22 M€ ce réseau regroupe plus de 100 M€ d’infrastructures de pointe soutenues par 150 techniciens ingénieurs, et plus de 70 projets industriels par année.

www.gel.usherbrooke.ca/labn2/
www.cnrs.fr/


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