Génie de Conception

Fabrication additive Nouvelles
Des déchets électroniques transformés en filaments d’impression 3D

avril 27, 2018
par GC Staff



Le Sustainable Materials Research and Technology Center (SMaRT Center), de l’UNSW Sydney (The University of New South Wales),  a récemment inauguré une micro-usine dédiée au recyclage de déchets électroniques qui leur donnerait une seconde vie en les transformant en filaments d’impression 3D. Cette initiative pourrait bien réduire l’impact environnemental des biens de consommation électroniques à l’avenir.

 

Selon une étude menée par l’Université des Nations Unies, l’Océanie a produit 15,2 kg de déchets électroniques par habitant en 2014. Ces déchets électroniques auraient augmenté de 63 % entre 2010 et 2015 , atteignant alors un total de 12,3 millions de tonnes. 

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Cette initiative pourrait bien être une réponse à cette augmentation alarmante et proposer un cycle de vie du produit électronique plus vertueux en créant de la valeur plutôt qu’en produisant seulement des déchets toxiques pour notre environnement. Transformés en filament d’impression 3D, ces derniers permettraient alors de fabriquer d’autres objets utiles pour le consommateur.

« Notre micro-usine de déchets électroniques offre une solution rentable à l’un des plus grands défis environnementaux de notre époque, tout en offrant des opportunités en termes d’emploi à nos villes et nos régions rurales, a déclaré Veena Sahajwalla, directrice du SMaRT Center. 

En utilisant nos technologies de fabrication écologique, ces micro-usines peuvent transformer les déchets là où ils sont créés et stockés, permettant ainsi aux entreprises locales et aux communautés non seulement de s’attaquer aux problèmes de déchets locaux, mais aussi de développer une opportunité commerciale à partir des matériaux créés. »

Au dire de Veena Sahajwalla, ces micro-usines pourraient s’intégrer sur des sites aussi petits que 50 mètres carrés, grâce à leur conception modulaire permettant un haut niveau de flexibilité et d’adaptabilité. Il y aurait en effet un certain nombre de modules différents selon le type de déchet traité et son utilité finale. 

Par exemple, les ordinateurs portables et les étuis de smartphones seraient d’abord décomposés, puis un robot identifierait les éléments utiles parmi les déchets. Un autre module consisterait à utiliser un petit four pour transformer ces pièces en matériaux, en utilisant un processus de température contrôlée avec précision.

Comme le précise la directrice du SMaRT Center, « d’autres modules seraient spécifiques au type de matière première transformée. Les alliages métalliques récupérés sur les circuits imprimés seraient réutilisés pour fabriquer des composants métalliques pour divers processus de fabrication. Les déchets plastiques quant à eux seraient convertis en différents filaments utilisables sur des imprimantes FDM [Fused Deposition Modeling] ».
http://smart.unsw.edu.au/projects


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