Génie de Conception

Aérospatiale Nouvelles
Cette fois, c’est Objectif Mars

mai 10, 2018
par GC Staff



Le 5 mai dernier, la Nasa a lancé, depuis la base militaire de Vandenberg, en Californie, une fusée Atlas-V avec à son bord l’atterrisseur InSight (Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) et les satellites MarCo. La mission InSight à un milliard de dollars américains était alors officiellement mise en orbite. L’objectif de la mission est de fournir de nouvelles connaissances sur la planète Rouge, entre autres sur sa structure interne, et d’améliorer la communication entre Mars et la Terre grâce aux satellites-test MarCo-A et MarCo-B.

 

Véritable station géophysique, cet atterrisseur, qui est en fait une plate-forme immobile d’instruments scientifiques, est équipé d’une batterie de capteurs, de caméras et d’instruments de toutes sortes (sismomètre, sonde de flux de chaleur et radio scientifique). Il mesurera l’activité tectonique de Mars, de manière à obtenir des données sur sa structure (taille du noyau, épaisseur du manteau, etc.). En outre, les capteurs embarqués sur cet appareil serviront à évaluer la vitesse de refroidissement de Mars. 

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Le voyage vers Mars durera plus de six mois et les équipements concernés parcourront rien de moins que 485 millions de kilomètres. Ce lancement a été effectué alors que les deux planètes avaient des orbites qui les rapprochent le plus l’une de l’autre tous les vingt-six mois.

Une fois posé sur Mars, à peu de distance de l’équateur martien, plus précisément dans ce que l’on appelle la plaine d’Elysium Planitia, l’atterrisseur InSight déploiera ses deux panneaux solaires et procèdera à l’installation de ses deux principaux instruments, soit le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structures), fourni par le Centre national d’études spatiales (CNES) et le HP3 (Heat Flow and Physical Properties Probe), fourni par le DLR, équivalent allemand du CNES français. 

Pendant les deux ans que durera la mission, le premier écoutera les entrailles de Mars, attentif aux moindres vibrations sismiques. Au cours des deux années de la mission, la Nasa espère que ce sismomètre révèle à quelle profondeur se situent les frontières entre la croûte et le manteau de Mars et celle entre son manteau et son noyau, tout en fournissant des données sur la composition de ces couches.

Le second s’enfoncera peu à peu à une profondeur variant entre trois et cinq mètres sous la surface martienne dans le but d’installer des capteurs de température qui mesureront la quantité de chaleur qui remonte à la surface à partir de l’intérieur de la planète afin, espère la Nasa, de déterminer à quelle vitesse son sous-sol se refroidit et à quelle profondeur pourrait se trouver de l’eau sous forme liquide.

https://www.nasa.gov
https://cnes.fr/fr
http://www.dlr.de/dlr/desktopdefault.aspx/tabid-10002/


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