Les travailleurs du Québec plus en sécurité que ceux de l'Ontario et de la C.-B.
Une nouvelle étude a établi que
les travailleurs du Québec risquent moins de mourir d'un accident du
travail que leurs collègues de l'Ontario et de la Colombie-Britannique.
Il s'agit là d'une des
découvertes originales d'une étude exploratoire menée par l'Institut de
recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) et
portant sur la sécurité dans les trois provinces canadiennes les plus
peuplées. Les auteurs de l'étude ont considéré les données liées aux
décès, de 1997 à 2003, fournies par l'Association des commissions des
accidents du travail du Canada, et les données de Statistique Canada
sur la main-d'oeuvre.
Parmi les constatations initiales, citons que :
• depuis 2001, le Québec a connu le moins grand nombre de décès traumatiques rémunérés et l'Ontario, le plus grand nombre;
•
depuis 2003, environ 40 pour cent des décès traumatiques et 60 pour
cent des maladies mortelles se sont produits au Québec et en Ontario;
•
les maladies et les cancers liés à l'amiante sont responsables de trois
décès sur quatre attribuables aux maladies professionnelles;
•
la plupart des décès traumatiques surviennent dans le secteur de la
construction et du transport routier au Québec (23 pour cent) et en
Ontario (33 pour cent), mais l'industrie de l'exploitation forestière
connaît le plus grand nombre de décès traumatiques;
•
en C.-B., le secteur du transport routier se trouvait en tête de liste
avec 17 pour cent des décès traumatiques, suivi de près par l'industrie
de l'exploitation forestière (16 pour cent) et le secteur de la
construction (13 pour cent).
Les
auteurs de l'étude ont considéré huit secteurs d'activité économique.
Dans cinq de ces secteurs, les travailleurs du Québec risquaient moins
de mourir que les travailleurs d'autres provinces (mines et carrières,
exploitation forestière, industries du métal comme matière première,
construction et transport routier). Mais dans d'autres secteurs, comme
les scieries et l'industrie de la machinerie, le Québec connaissait un
taux d'incidences plus élevé que dans les deux autres provinces.
Bien
que ces constatations soient certainement encourageantes, la sécurité
au travail demeure un point qui requiert une attention constante, où
les procédures de sécurité et l'utilisation de l'équipement doivent
faire l'objet d'une revue régulière. Chaque numéro du PIQ vous offre
des renseignements essentiels afin de vous aider à ajuster votre
programme de sécurité.
Tim Gouldson
Rédacteur en chef
tgouldson@clbmedia.ca
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