Les entreprises doivent tirer avantage des occasions d'investissement
Le manque, par les entreprises
canadiennes, à investir un capital dans une nouvelle machinerie et un
nouvel équipement, engendre un impact négatif sur la productivité. Cet
impact ne fera que s'aggraver avec le temps, souligne un rapport récent
de TD Economics.
« L'investissement dans le
capital physique est essentiel à la croissance économique et productive
– il crée de nouveaux produits pour les consommateurs, des emplois pour
les travailleurs, des profits pour les investisseurs et un revenu
fiscal pour les gouvernements.
« Quand les entreprises
investissent en capital, surtout en machinerie et en équpement, elles
fournissent aux travailleurs, les outils nécessaires pour créer des
biens et des services plus sophistiqués et gagner des salaires plus
élevés. De plus, l'investissement accroît et renouvelle le capital
social et permet aux nouvelles technologies de s'infiltrer dans le
processus de la production, » indique le rapport.
Se
voulant un clin d'oeil sur la performance du Canada en investissement,
tant du point de vue historique qu'international, le rapport souligne
toutefois que les entreprises canadiennes traînent de la patte en ce
qui a trait au nouvel investissement en capital.
«
Ce qui ressort de cette comparaison est le fait que le Canada ne suit
pas le pas. Au cours des dix dernières années, nous avons constaté un
déclin dans l'intensité de l'investissement au niveau du secteur
commercial au Canada, comparativement aux autres pays membres de l'OCDÉ
et des G7. La comparaison avec les États-Unis est encore pire.
«
Bien que le sous-investissement relatif n'ait rien de nouveau, cette
tendance négative se maintient malgré la montée météorique récente du
dollar canadien, ce qui a réduit le prix relatif de l'équipement et de
la machinerie - dont une grande partie est importée - et qui aurait dû
encourager l'investissement, » souligne le rapport.
Le
manque d'investissement en machinerie et en équipement vient à un
moment où les entreprises canadiennes connaissent une solide croissance
en profits. Le rapport ajoute que depuis 2002, les profits approchent
des niveaux record au Canada, se chiffrant en moyenne à 12,9 % du PIB.
Aux
dires du rapport, le manque d'investissement en machinerie et en
équipement de la part des entreprises canadiennes représente l'une des
principales raisons pour lesquelles le Canada affiche un si piètre
rendement en croissance de productivité.
«
Nous devrions nous soucier grandement de la productivité. À son niveau
le plus élémentaire, la croissance en productivité est essentielle pour
élever le niveau de vie à long terme. Une plus forte croissance en
productivité assure une croissance économique accélérée, sans
déclencher de pressions inflationnaires. »
Alors
que notre dollar se trouve au pair avec celui des États-Unis, disparus
sont les jours où les exportateurs canadiens pouvaient se fier au taux
d'échange pour rendre leurs produits attrayants. Le seul remède se
trouve dans l'accroissement de la productivité, et cela implique un
investissement adéquat en capital.
Tim Gouldson
Rédacteur en chef
tgouldson@clbmedia.ca
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